La filière de cacao du Nigéria privatisée depuis les trois dernières décennies, a un nouveau régulateur. Ce Comité National de gestion du cacao (National Cocoa Management Committe, NCMC) que le gouvernement fédéral a inauguré le 19 aout dernier, a la charge de gérer la filière.
L’organe récemment mis en place, composé de 11 membres va élaborer un plan stratégique, afin de remettre sur pied le Conseil Nigérian du cacao(Nigerian Cocoa Board) qui avait été dissout en 1986 sous le prisme de la libéralisation de la filière.
Par ailleurs, le NCMC s’attèlera à faire adhérer le Nigéria au mécanisme de différentiel de revenu décent (DRD) en vigueur en Côte d’ivoire et au Ghana , depuis la campagne 2020/2021 selon laquelle chaque agriculteur doit recevoir une prime de 400$ /tonne de cacao.
D’après l’association Nationale du Cacao (CFAN), le pays, 5eme producteur mondial de la fève, certes, mais son absence du mécanisme représenterait un manque à gagner de 60 milliards de nairas par an (144 millions de $$) pour les producteurs.
Le régulateur mis en place permettra au Nigéria d’encadrer sa filière de cacao, tout comme le font le Ghana avec le COCOBOD, et la Cote d’ivoire avec le Conseil du café-cacao (CCC).
A l’interne, le NCMC devra soutenir le CFAN qui réclame des appuis renforcés de l’État depuis plusieurs années, considérant le penchant économique que représente la culture de la fève dans le secteur agricole.
270 000 tonnes de cacao, c’est la production récemment enregistrée dans le pays, un volume que les acteurs du secteur prévoient porter à 500 000 tonnes à d’ici 2024.