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(Matambú Magazine-Agro) – Au Kenya, le sorgho et l’orge sont des céréales utilisées dans l’industrie brassicole pour la fabrication de la bière. Cela étant, les nouvelles dispositions prises par le gouvernement vis-à-vis des brasseurs affectent forcément les revenus des agriculteurs.
À compter du 1er octobre 2022, les compagnies brassicoles du Kenya devront payer 142.4 shilling (1.2 $) par litre de bière, au lieu de 134 shillings encore actuellement. Annoncée récemment par les autorités, cette augmentation de 6.3% appliquée très prochainement sur ladite boisson, fait l’objet de nombreuses inquiétudes au sein de l’ensemble de l’industrie du secteur.
Selon la Kenya Breweries Limited (KBL), premier brasseur du pays, l’application de cette nouvelle mesure va se répercuter sur son schéma d’approvisionnement local en intrants. Certaines estimations indiquent aussi qu’environ 15 000 petits exploitants agricoles, partenaires de la KBL, seront également touchés.
Eric Kiniti, Directeur chargé de liaison entre l’EABL (East African Breweries Ltd.) et sa filiale kenyane KBL, estime que les producteurs de sorgho et d’orge dans son réseau verront leurs revenus diminuer de 588 millions de shillings (5 millions de $), avec les nouvelles politiques bientôt en vigueur.
Ces entreprises qui, afin d’émerger, ont bénéficié par le passé, des droits d’accise à rabais sur les bières maltées, endurent depuis les dernières années une règlementation fiscale qui va à leur désavantage sur le plan compétitif dans le marché, comparée aux autres bières locales exemptées de taxes.
À titre indicatif, la KBL est restée leader du marché de la bière en Afrique de l’Est. Elle a pour principal produit, la bière « Senator Keg Lager » faite à base de sorgho et lancée en 2004.