(Matambú Magazine -Agro) – Au Kenya comme ailleurs dans de nombreux autres pays africains, la production agricole doit souvent son rendement à l’accessibilité des engrais par les producteurs du secteur. Le président nouvellement investi, William Ruto dans son nouveau programme de politique gouvernementale, place au cœur des priorités la filière agricole et la sécurité alimentaire dans le pays.
En prélude à la prochaine grande saison pluvieuse débutant dès mars 2023, le Kenya va importer et fournir à ses producteurs agricoles locaux, près de 300 000 tonnes d’intrants, soient 6 millions de sacs de 50 kg. C’est ce qu’a laissé savoir dernièrement le 21 octobre, le nouveau Numéro 1 kenyan, le président William Ruto.
Cette autre mesure du gouvernement vient répondre à un programme national de subvention sur les engrais initié pour améliorer localement le rendement agricole de diverses cultures dont celle du maïs, une des principales.
Dans un même esprit pour l’exécutif de soutenir l’activité agricole locale, les agriculteurs kenyans, en attendant mars 2023, pourraient déjà bénéficier de 71 000 tonnes (1.4 millions de sacs/ 50kg) d’engrais pour la petite saison des pluies qui va commencer très bientôt au mois de novembre, tel qu’annoncé précédemment par Francis Owino, Secrétaire principal du département d’Etat pour le développement des cultures et la recherche agricole.
L’investissement pour la ‘’ petite’’ saison des précipitations, évalué à près de 3,5 milliards de shillings (29 millions $), facilitera donc des échanges transactionnels du phosphate diammonique (DAP) et de l’urée contre 3 500 shillings par sac de 50 kg, le nitrate d’ammonium calcique (CAN) reviendra à 2 875 shillings (24 $), et le NPK (Nitrogène-Phosphore-Potassium) pour 3 275 shillings (27 $).
Notons que l’utilisation des fertilisants chimiques au Kenya est chiffrée à 14.4 kg par hectare de terre arable, ce que la FAO trouve inférieur à la moyenne en Afrique (25kg/ha).