(Matambú Magazine-Agro) – Au Burkina Faso, la noix de cajou est parmi les produits agricoles exportés après le coton. Cependant, on dénote au sein de la filière de l’anacarde, des défis à relever dont une rémunération en baisse chez les exploitants, ainsi que l’insécurité qui affecte l’activité dans certaines zones de production prisées.
Selon le quotidien local, le faso.net, le fruit de l’anacardier s’échangera pour 300 Fcfa/ kilogramme, avec la nouvelle campagne de commercialisation 2023 lancée le 10 Février dernier à Koudougou, dans le Pays-des-Hommes-Intègres. L’annonce a été faite par Serge Poda, ministre du Développement industriel, du Commerce et des PME.
Le nouveau tarif établi subit une réduction de 30 Fcfa par rapport à la saison précédente, et marque une différence de 15 Fcfa en comparaison au prix appliqué en Côte d’Ivoire (315Fcfa). D’après les observateurs, la réduction du prix bord champ aux producteurs devrait réduire un peu plus l’attractivité de la culture dans un contexte déjà marqué en 2022 par la recrudescence des attaques perpétrées dans les zones de production.
« Au regard de l’insécurité, des producteurs de certaines localités n’ont pas pu collecter les noix dans leurs vergers. Pire, des acteurs de la filière ont dû abandonner leurs localités », a souligné Ibrahim Sanfo, président du Comité interprofessionnel de l’anacarde (CIAB).
Mentionnons à titre indicatif que la noix de cajou se récolte sur une superficie de plus de 255 000 hectares principalement répartis entre la région des Cascades, les Hauts Bassins, le Sud-Ouest et la région Centre-Ouest du pays.
Le Burkina Faso produit en moyenne 100 000 tonnes d’anacarde à l’année, une capacité qu’il ambitionne de porter à 200 000 tonnes et de transformer 45 % du stock d’ici 2024.