(Matambú Magazine Agro) Le Nigéria est cité parmi les gros producteurs de la noix de cajou en Afrique. Ce pays qui exporte près 85% de sa récolte s’intéresse davantage au potentiel du produit et exhorte les acteurs du secteur privé à privilégier la transformation.
Le gouvernement nigérian a décidé d’alléger l’impôt sur le revenu pour les entreprises locales transformant la noix de cajou. C’est une décision qui va s’étaler dans les 3 à 5 prochaines années, a-t-on appris par la voie de Dr. Evelyn Ngige, Secrétaire du Ministère de l’industrie, du commerce et de l’investissement, qui s’est exprimée à la conférence de l’alliance africaine du cajou qui se tient du 12 septembre au 15 Septembre 2022 à Abuja .
La décision communiquée s’inscrit aussi dans le cadre des efforts pour le gouvernement de diversifier l’économie nationale et stimuler l’environnement des affaires du secteur agroalimentaire.
À titre indicatif, cette Conférence annuelle qui en est à sa 16e édition depuis sa création en 2006, mais que le Nigéria abrite pour la première fois, a pour but d’offrir aux pays producteurs de noix de cajou, l’opportunité de partager les expériences dans le domaine, et d’attirer des investissements dans le sous-secteur. Cette année, l’événement met l’accent sur le ” renforcement de la commercialisation durable des amandes et des sous-produits dans l’industrie africaine de la noix de cajou”.
Le pays hôte de la Conférence, comme ses pairs, les autres pays membres d’ACA (alliance africaine du cajou), œuvre à stimuler le développement de la chaine des valeurs autour de l’anacarde.
La mesure d’exonération fiscale annoncée donc par Mme Ngige, vient s’ajouter aux autres avantages de même ordre dont bénéficient déjà les acteurs de la filière :
- aucune taxe douanière appliquée sur les machines et équipements importés dédiés à la transformation de la noix,
- les déductions pour amortissement accordées à 100% aux entreprises produisant et/ ou transformant la noix de cajou.
Par ailleurs, le Nigéria produit en moyenne près de 260 000 tonnes (mt) de cajou par an, une production qu’il planifie d’augmenter à 300 000 mt et plus, d’ici 2030 , apprend-on du Conseil de promotion des exportations du Nigéria (NEPC). Mais déjà 70% de la production annuelle du moment est commercialisée sous le format brut, 15 000 tonnes sont transformées en amandes, et 10 000 tonnes sont exportées. C’est une capacité de transformation qui est stimulée et dont la hausse en chiffres est très encouragée et attendue.