(Matambú Magazine-Agro) – Au Ghana, de plus en plus, la culture du soja suscite l’intérêt des consommateurs et de la gent industrielle. Selon le président de l’Association du soja, Thomas Bello qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse le 5 Décembre dernier à Accra, le gouvernement local doit mettre en place une politique de redynamisation de la chaine de valeur du produit, afin de permettre ainsi le développement de la filière.
Pour certains autres acteurs du secteur, un travail de collaboration est nécessaire pour développer une stratégie à l’échelle nationale, qui pourra stimuler la production de la denrée et rendre la filière plus profitable dans l’ensemble, tel que le rapporte BusinessGhana.
Depuis le mois d’Avril dernier, les autorités ont interdit les exportations de soja, privilégiant de couvrir d’abord les besoins du marché intérieur de la matière première pour la filière avicole. Cependant, la mesure d’interdiction seule ne saurait résoudre l’équation. Comme l’a laissé savoir M. Bello, il faut prendre des dispositions pour booster l’offre du produit, en visant de saisir toutes les opportunités économiques qui y sont liées.
Il est à noter que le soja est un produit en forte demande par le secteur agroalimentaire local, pour la production de farine et de lait destinés à la consommation humaine. Le soja sert également de matière- première dans l’industrie de l’alimentation animale (aviculture et aquaculture); mais le produit est aussi importé par les pays comme L’Inde, la Turquie et la Chine.
La production du soja dans les cinq dernières années, affiche plutôt une croissance de 221 000 tonnes en 2021 contre 143 000 tonnes en 2016, mais toutefois, cette capacité de production ne permet pas de combler les besoins en transformation locale, ni de tirer profit du plein potentiel dans l’exportation.
M. Bello préconise de ce fait, d’instaurer en début de campagne, un prix incitatif pour les producteurs, et la contraction par le gouvernement de prêt syndiqué pour soutenir le développement de la chaîne de valeur du soja, tout comme l’approche adoptée actuellement dans la filière du cacao: « Nous devons accroître notre soutien financier aux acteurs domestiques de la production et de la transformation de soja. Les projets des partenaires au développement doivent s’aligner sur les besoins des acteurs. Le gouvernement doit aussi faire son possible pour protéger notre production qui se fait sans OGM. Il s’agit d’un avantage qui nous donne accès à des marchés de niche ».