(Matambú Magazine-Agro )_ La sécurité alimentaire, tout comme la souveraineté alimentaire, sont deux concepts qui défrayent l’actualité ces derniers temps, à n’en pas finir. Le contexte voulant, nous voulons vous partager ci-dessous, notre approche à propos.
D’après la F.A.O. , la sécurité alimentaire désigne « le droit de chaque être humain d’avoir accès à une nourriture saine et nutritive conformément au droit à une nourriture adéquate et au droit fondamental de chacun d’être à l’abri de la faim […] La sécurité alimentaire existe lorsque tous les êtres humains ont, à tout moment, un accès physique et économique à une nourriture suffisante, saine et nutritive leur permettant de satisfaire leurs besoins énergétiques et leurs préférences alimentaires pour mener une vie saine et active. A cet égard, une action concertée à tous les niveaux est nécessaire ‘’.
Notre approche
Avec la sécurité alimentaire, la pratique est d’assurer à la population, la disponibilité et l’accès à des aliments sensés de qualité nutritionnelle et saine, et de quantité suffisante, de provenances diverses possiblement.
La souveraineté alimentaire quant à elle, laisse pleinement à une population locale quelconque, le libre arbitre de ses choix alimentaires propres, de la culture à la consommation, incluant toutes les phases de production. Cette population donnée doit pouvoir établir et gérer localement par elle-même, sa politique alimentaire en fonction de ses besoins existentiels. Lorsqu’elle y parvient et le maintient, elle est dite souveraine sur le plan alimentaire ; ce qui peut avoir un impact significatif sur son économie, dans une certaine mesure.
Peut-on parler de sécurité alimentaire sans souveraineté alimentaire ?
Sécurité ou Souveraineté, dans un cas comme dans l’autre, les enjeux sont considérables.
Pour les consommateurs et globalement l’espèce humaine, se nourrir est vital, et l’accès aux aliments de qualité est l’essentiel.
Pour les acteurs de l’industrie de la filière agro-alimentaire, les besoins et les intérêts font diversion, car des objectifs d’ordre économique rentrent en jeu. De chaque côté, une certaine capacité de production est requise. D’autres défis suscités par la concurrence sont à relever.
Les producteurs doivent tous œuvrer aussi bien dans la quantité que dans la qualité, de manière efficace, en pensant à satisfaire la demande, et au bien-être des consommateurs en même temps. Et les consommateurs avisés satisfaits, pourront naturellement accorder la préférence aux produits locaux pour assouvir leurs besoins en matière d’alimentation.
Par notre approche, il convient de penser que qui dit souveraineté alimentaire, dit nécessairement ‘’consommer local ‘’, dit sécurité alimentaire, dans une mesure, et dit également autosuffisance alimentaire. Ainsi, la souveraineté alimentaire c’est aussi l’autosuffisance alimentaire sécurisée par une politique alimentaire savamment établie et gérée localement, de manière efficace, pour répondre aux besoins nutritionnels et existentiels des populations locales.